vendredi 6 mars 2009

Description éclatée

Tape sur le maillet belle enfant nue
Allongée au pied de ses dents
Tu couvres tes yeux te dévoiles à sa vue
Mais il ne peut pas cacher l'aimant

L'eau si calme pour ces chevaux si brutaux
Empoisonne le regard et assèche le désir
Les clous plantés dans son oeil de caveau
Saignent sur une joie de plaisir

Tout si sombre mais tu la vois
Le muscle se tend puis se déchire
L'ongle râle les cordes de ta voix
Qui avale le serpent prêt à sévir

La roche s'émeut et se fendille
Des poussières étouffantes s'exhalent
Entourent le buste qui scintille
Se fatigue s'endort devient sale

Gris de colle d'eau jaillissante
Le temps se case dans le crochet
Le sol est si froid et l'aube finissante
Couvre le corps déjà vieux et défait

Ah si seulement nous pouvions vivre

(Devant L'Apothéose d'Homère de Dali, on écrit de ces choses turbulentes et éreintantes...)

Delphine Regnard

2 commentaires:

  1. waouhhhhhhhhhhh, quel rythme, quelle force,
    je remets à plus tard mon prochain texte.
    savourer encore ta poésie et puis ne me sens pas ds l'instant de passer après toi
    Chapeau bas ma chère
    JB

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  2. ps j'aime les marges, c'est peut-être ce que je préfère dans l'écrire, (oter la marge aux profs et se la réapproprier !)ce bord coincé dans le coin gauche où on n'a ni le temps ni la place à l'inutile
    c'est un peu comme les ps, j'adore ça...

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