lundi 16 février 2009

Inspirer/expirer; Inspirer la grâce? Expirer le texte? s'inscrire dans un souffle divin, s'en saisir au bon moment...? Je, athée, n'y reconnais pas la trace, la genèse du texte. Quel fut le premier mot ? La première lettre ? Aleph, le taureau, celui qui procrée, qui engendre la vie, féconde les vaches à tour de bras ( à bras le corps ?, bref, vertement et délicieusement), dévide sa semence à l'infini des champs, sur la page blanche du premier livre? Aleph, le lieu où tout est possible,l'espace absolu de Borges, où chaque oeuvre a sa place, son origine? A moins que les lettres, que mes mots ne soient seulement des révélateurs, des faisceaux braqués sur ce qui existe déjà en magma, au dedans de nous ? Quelqu'un m'a écrit : Nous ne sommes que les passeurs dans l'ombre, qui tentons de faire émerger l'objet lumineux qui brille en nous
Cela me laisse songeuse aujourd'hui

Julia Billet

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