dimanche 15 février 2009

Ecrire… au commencement était le verbe
Ecrire sur le sol des mots, en écho, dans la résonnance de la correspondance, que nos gestes s’appellent, dans la césure, à l’expan-sion baudelairienne de l’infini, que nos mots se répondent, se confondent, trouvent leurs limites, passent les bornes, se dépassent et se perdent pour chercher leur propre chemin, cheminement, que nos doigts saisissent le jaillissement de la matière, se laissent prendre par l’entièreté crue de la source sinueuse et glissante, entre les pierres et la terre, et le feu sous le sol, sous le sol des mots, profondément puiser et dessous des racines, plus loin que je magma, là où les mains ne savent plus ce qu’elles attrapent, les yeux fermés, sur le fil de la langue, dans le déséquilibre du sens et du son, sur l’infime espace où tout devient possible, retrouver l’essence de la lettre, à son pied, prendre la mesure de sa cadence et de sa danse ,la prendre à bras le corps, la lier la juxtaposer, la phraser, la laisser tomber sur la page blanche de l’écran, la rattraper et trouver sa lumière, la photo-graphier, trouver sa place dans le mot , celui qui là vient dire l’indicible, l’instant fragile où l’écriture force le passage à la vie, dans le cri d’être au monde, aux yeux et aux cœur du verbe écrire…Ecrire, en mots de suspension
Julia Billet

1 commentaire:

  1. Et pousser pousser pour tâcher de trouver de dépasser les premiers sens qui n'ont de sens qu'en résonance avec la présence des mots suivants qui poussent et viennent et dansent et s'étalent et éclatent de tout leur long et de toute leur vibration sur cet écran...et puis ne jamais oublier de remercier toujours de la façon la plus belle possible, remplir du blanc avec des petits signes noirs ... expérience...

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